« Ce que l’homme fait subir à l’homme me révolte ! »

Que sait-on de certain à son propos ? Rien ou presque, même son identité n’est pas prouvée, peut-être s’agit-il d’un pseudonyme de plus, comme Diane Aldis, Artémisia Destemble, Demo­na Arcus, où tout autre patronyme sous lequel elle a pu se faire connaître au cours des années. Quant à son apparence, sinon une photo en n&b indistincte et floue, et un enregistrement audio de sa voix (le seul élément de sa biographie authentifié avec certitude), personne ne sait rien, chacun imagine selon ses fantasmes, son illusion de la beauté.

      Alors pourquoi cette aura, pourquoi cet attachement, quasi mystique à cette femme : artiste, activiste, prêtresse, folle, terroriste, rebelle, lionne, putain et sainte à la fois ?

      Peut-être est-ce dû à ces quelques mots qui lui sont attribués, peut-être à la profondeur vi­brante de sa voix, l’humanité sans faille que l’on ressent lorsqu’elle déclare : « Ce que l’homme fait subir à l’homme me révolte ! ».